King’z du moment

SIOUL

Rencontre sensible avec Sioul, bboy depuis un moment déjà. Lui qui a choisi la danse pour exprimer ce qu’il n’avait pas réussi à dire avec les mots, raconte son parcours et sa vision. Il se révèle avec franchise dans son quotidien, déroulant une succession de mots choisis comme un fil d’Ariane, radical et doté d’une grande patience. Son discours est passionné, engagé. Il dévoile son approche artistique sereinement, un sourire aux lèvres et dans les yeux… La première rencontre avec ses frères jusqu’à aujourd’hui. Découverte d’un danseur inspiré, fasciné par l’humain…

Ses débuts

Il s’appelle Jean Louis Hanel Makane aka Bboy Sioul, il a 33 ans et est originaire de l’île de Maré.

 Il a commencé le breakdance à l’âge de 12 ans. Son premier souvenir avant de débuter ? Il était au damier en ville et un son résonnait parmi les danseurs, c’était Eve feat Drag-on “Got what you need”. Depuis, il a voulu commencer à en pratiquer.

 

C’est en classe de 6eme au collège Jean Mariotti qu’il s’essaya d’abord en acrobaties, puis les premières figures et par la suite un noyau se forma avec d’autre adeptes de la discipline : Bernard Siapo, Nalepë, Neps, des danseurs du groupe Manhattan et du quartier de Sowetos.

Saïan Breaker crew

En dehors du collège, ils allaient au damier, pour parfaire leur technicité et retrouver tous les bboys. Au fur et à mesure, il intégra le groupe Saïan Breaker Crew créé par Pio, “notre sensei” qu’il nomme encore actuellement.

 Malheureusement, durant cette période, Jean-Louis perd son père. Il se souvient qu’avant son décès, il eut un tel caprice qu’il lui offrit une visière rouge. Pour le danseur, c’était un symbole du style hip-hop de l’époque ! “La seule chose stylée que je portais » nous confie-t-il. Cette visière a été déposée à l’intérieur du cercueil de son père lors des funérailles“. Je voulais qu’il ait une partie de moi pendant son repos”.

 Des liens forgés l’ont aidé à surmonter cette douloureuse épreuve. Il n’en parlait jamais, mais c’était son échappatoire et son refuge.

 Le danseur a des compétences qui ne peuvent qu’évoluer, il a été 2 années (2014 et 2015) de suite dans la dream team Black out pour participer au Battle of the year à Montpellier France. Cette année encore, il représentera le pays avec la même équipe.

« La danse est un perfectionnement personnel et un esprit de fer dans mon quotidien, il faut se connaître pour améliorer ses faiblesses. Restez humble car cela vous permet d’écouter, de partager et de vous enrichir !

NO PAIN NO GAIN”.

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