Wyka

De lécole à la scène !

Wyka commença à écrire dès l’âge de 14 ans lorsqu’il était au collège de Rivière-Salée en 4ème. Son 1er texte de slam s’intitulait « Papa », en effet l’ayant perdu lors de ses 11 ans, il eut l’idée d’extérioriser sa peine en écrivant.  Il s’inscrira à un concours de slam au conservatoire de la Nouvelle-Calédonie dont il remporte le 1er prix.

Fin des années collèges, l’esthète obtiendra son brevet des collèges avec la mention bien, il eut la totalité des points à l’oral avec un texte de slam qu’il intitula « Calédonie ». Depuis, le slam et le rap l’ont ensorcelé, il n’avait que ça dans son cœur. Mais tout n’était pas rose non plus, de la classe de 6ème à celle de la 5ème, il était pourtant blessé par cette grande perte, d’où l’origine de ses 3 avertissements sur son bulletin de notes. Par désespoir, il ne suivait plus rien en cours. Arrive la 4ème, l’apparition de Simane (artiste slameur dans le mouvement hip-hop) lui donna soudainement un éveil pour l’écriture : sa passion du slam et du rap. Un échec qui se transforma très vite en trophée : des doubles avertissements il obtiendra des tableaux d’honneur et des félicitations.

Il entra dans un lycée public dans une section générale en seconde, et donna son tout premier atelier de slam-rap. Mais sa passion le poussa à quitter le système scolaire pour s’y consacrer à 100%.

Début des années 2019, il fonde son crew « Baby Old Mic » et son ami Lops 3N le rejoint, ce fût un nouveau tremplin pour noircir du papier davantage. Aujourd’hui, cela fait tout juste 5 ans que le crew est actif dans le mouvement urbain, et 4 ans qu’il a dit au revoir au système scolaire. Fidèle à ses principes, le slameur ne se voit pas faire autre chose que ça, pour lui l’écriture lui donne tout simplement une raison de vivre et de faire partager ses ressenties.

Plus qu’un passe-temps… Il aime militer au micro, il parle avec le cœur en dénonçant les enjeux du système à haute voix et il kiffe sentir le beat ceux à quoi, il développe son inspiration. Chaque sentiment qu’il puisse évoquer, il le clame avec toute transparence, qu’il ressente de la tristesse, de la joie ou bien de la nostalgie. Il fonctionne selon son humeur, de son vécu, de la vie actuelle ou parle des époques de ses grands frères : Rasta Vins, Ybal khan ou Kydam.

Le sens du freestyle

Si la mélodie gagne ses oreilles, si l’instru lui parle alors elle parle à son cœur et les vers sortent tout seul. De base, il aime composer tard la nuit, seul chez lui, sur un cahier pour résumer ses journées.

Sa plus belle scène de slam, était celle du « Festival l’îlot livre » au centre culturel de Voh en 2018, car il s’agissait de sa toute première prestation slam en solo. Et la scène rap qu’il a le plus aimée, de toute évidence était celle du « Festival fusion » organisé par Tehanie Omar. Le résultat d’un gros travail avec des musiciens et choristes du Conservatoire de la NC, qui a rend une ambiance puissante et festive.

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Liberté

Liberté, échappatoire, confession, tant de mots pour définir le bien-être que le slam et le rap a pu lui apporter. Mais aussi, nous confie-il : « Quand je finis une composition, c’est comme ci que je refermais une blessure. Je me repose sur mes mots. » « Les mots guérissent les maux ».

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Inspiration

Chaque histoire partagée avec chacun de ses élèves lui fait prendre conscience que dans la vie il y a pire que sois, d’où son envie de continuer de donner ses cours dans les quatre coins du pays.

Son inspiration est sans doute le rap conscient tel que « Le monde est à vous » de IAM considéré comme un classique en France et pour ce qui est du slam, le virtuose nous livre son adoration pour « Grand corps malade ». À l’échelle du pays, celui dont il fera éloge sera le titre « Petit kanak » de Ybal khan.

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Partage

« Même si la vie ne nous sourit pas, les meilleurs combats appartiennent aux meilleurs soldats ! Donnez-vous les moyens d’y arriver, cessez de rêver d’y arriver. Et surtout ne jamais oublier, regardons plus loin que ce que l’on voit, l’échec n’est pas celui que l’on croit. Aujourd’hui, si tu tombes le temps te guérit et demain, tu te relèveras. »

Wyka vous donne rendez-vous le 1er avril au Rex de Nouméa lors de la « Mega Rex party » où il animera des ateliers slam et se produira le soir pour un concert avec son crew.

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