DJ Kash
Kash , est un enfant du mouvement HH qui est devenu un adulte de référence pour nos plus jeunes ! Le bboying, le locking et le djing sont aujourd’hui encore gravés en lui !
Découvrez son histoire dans la street de Magenta :
« Je m’appelle Kévin et on me nomme sous le blaze de Kash. C’était lorsque j’étais au collège dans les années 90 que j’ai découvert la danse. Il y avait une grosse effervescence au niveau de la pop Music, cela a tout de suite enjaillé nos petites oreilles. Au début, je me demandais ce que c’était ? Quel était ce style musical ? Et finalement ça devenait du « Wah !! C’est valabe cette zik ! »
Des groupes de danse se formaient petit à petit dans les quartiers, alors comme eux, nous avions formé le nôtre à Magenta Tour.
Malgré tout, nous n’avions aucune expérience dans le domaine de la chorégraphie, mais il n’y avait pas à dire, ça copiait grave les clips américains tels que : Backstreet boy, Lutricia MC Neal, S Club 7, Britney Spears, Five, Mark Morrison, Montell Jordan, Vanilla Ice, Ultimate chaos, Mary Mary, Snap, Hardaway, Corrona.etc…
Ajouté à cela, on y intégrait pour la 1ère fois des « sauts » (roue salto, roue flip, etc…) dans nos enchainements. D’une part, ça enrichissait notre chorégraphie et de l’autre, on en mettait toujours à la fin, afin de terminer en beauté.
Une fois la chorée terminée, on la présentait dans les kermesses, les anniversaires ou les événements (que la mairie organisait à cette époque). Cela nous permettait d’échanger avec des membres d’autres groupes pour nous évaluer et nous permettre d’évoluer dans nos quartiers respectifs. Ceci nous motivait grave car d’autres jeunes danseurs travaillaient et se perfectionnaient pour leur prochain show. Surtout, on se charriait beaucoup mais c’était une bonne guerre.
Au quartier, nous nous sommes gentiment reconvertis de ce qu’on appelait le « Breakdance »
À la suite de la pop Music, vient les années 97 à 99 voir l’an 2000, ça été la découverte d’un autre style de danse, peu similaire à la pop Music. Je ne connaissais pas le nom exact du style de danse, ni le style musical et pourtant je regardais les danseurs à la TV qui dégageaient beaucoup d’énergies avec des phases acrobatiques. Le tempo était quelque peu entraînant mais bien rythmé à chaque passage des danseurs. On aurait dit du tour par tour curieusement en suivant le tempo (le beat).
1ère reconversion : Le bboying
Le « Breakdance », une nouvelle ère commençait, cependant on n’avait aucune formation, on ne connaissait ni les étapes à suivre ni comment débuter et exécuter les phases, mais une chose est sûre, nous étions motivés et pareils on a activé le mode copier/coller sur les clips américains et français. Puis vient le « Festival Équinoxe » !
Pourquoi ce nom « Équinoxe » ?
Parce qu’ils ont intégré un show de breakdance. Je crois qu’au moment du festival, le groupe présent était (il me semble) le groupe « Freestyle » et je pouvais dire qu’ils étaient avancés au niveau du break donc moi ça m’a fait « Tilt !». En revenant au quartier, nous avons immédiatement mis en pratique ce qu’on nous avait appris, ce qu’on nous avait partagé. Dans notre quartier, les entrainements étaient le mercredi après-midi, le vendredi et samedi soir (occasionnellement le dimanche après-midi). Et comme pour la pop Music, on y intégrait aussi les sauts (Tricks). C’était toujours un plaisir d’enrichir nos passages et nos futures chorées sur des entrainements de fou sur les musiques de : Run Dmc, Rakim, Dj Premier, Wu tang Clan, Tribe Called Quest,Onyx, House Of Pain, Sugarhill gang, ect…
Pour moi, je ne cache pas qu’avec le corps que j’avais : « en surpoids », je me suis dit que j’allais essayer, comme ça au moins je serai fixé si je pouvais continuer ou pas. Alors je me suis mis à apprendre les bases difficilement les three steps, le one step, mais je m’en sortais avec les six steps.
En enchaînant, j’apprenais aussi quelques freezes en faisant attention à mon corps parce que je n’avais pas le corps de Rambo et la souplesse de Rocky, mais j’essayais.
À cette époque sur Nouméa, on avait peu d’informations dans ce domaine, ni de tutoriel sur les bases, ni de vidéo de « Battle » dans le monde de la danse urbaine. J’essayais tant bien que mal de chercher quelques infos. Internet n’était pas encore au top du top, alors du coup on s’est tourné vers les DVD des films américains et un jour, on nous a prêté un DVD de la « Coupe du monde de breakdance ». D’ailleurs, c’est le Japon qui l’avait remporté, puis plus tard vient le BOTY (Battle of the year).
Une fois la chorée terminée, on la présentait dans les kermesses, les anniversaires ou les événements (que la mairie organisait à cette époque). Cela nous permettait d’échanger avec des membres d’autres groupes pour nous évaluer et nous permettre d’évoluer dans nos quartiers respectifs. Ceci nous motivait grave car d’autres jeunes danseurs travaillaient et se perfectionnaient pour leur prochain show. Surtout, on se charriait beaucoup mais c’était une bonne guerre.
2ème reconversion : Le locking
Le Locking, une danse debout à part entière du Bboying. À l’époque, j’étais motivé à pratiquer ce style de danse sous les influences funky : Earth Wind & Fire, The Tramps, KC & The Sunshine Band, Four The Top, The Temptation, Jackson 5, etc. J’adorai regarder les battles de lockin en ligne ! C’est vivant et funky ! Je sais qu’il y a deux styles de lockin : le premier est assez sérieux avec des figures assez sèches et le second est le « funky style », que j’apprécie énormément ! C’est vraiment du « clowning » ! Voilà, j’aime bien tout ce qui est fou avec un style assez loufoque.
3ème reconversion : Le djing
Les années passèrent, puis ma motivation à danser ne s’enflammait plus trop, mais je suis toujours à fond aux côtés des membres du groupe, et puis oui, nous avions changé de nom de crew entre 2003 et 2005 (je pense) le groupe « UBC » pour Urban Breaker Crew (une fusion entre Bisounours, le groupe de Magué, et Varial Évolution) fût fondé.
J’y ai dansé à peu près 3 ans et petit à petit je me suis sérieusement lancé dans le « Dijing » (DJ) pour animer les battles de break lors des évents organisés. Je me forme en autodidacte sur le logiciel « Virtual Dj », par la suite, je me suis acheté mon 1er Set Up (une petite table de mixage Hercule). Plus tard, 2 platines amovibles de la marque American audio, ensuite une table de mix, un casque Dj, du son sur le Net et me voilà, m’entraînant pour mes futurs battles. J’ai d’ailleurs une chaîne YouTube avec quelques vidéos. @djkashubc
Depuis le début, je donne des noms d’artistes, mais croyez-moi je n’y connaissais rien. Il a fallu qu’une personne du quartier me dévoila ses noms. Cette personne, c’est « Nahoy ». Il m’a complètement apprivoisé, voire éduqué mon oreille musicale dans le monde du hip-hop américain, français et sur le funk. Je lui suis énormément reconnaissant et cerise sur le ghetto, c’est aussi grâce à lui que j’ai pu accéder aux quelques informations sur le break, oui car tous les mois il achetait son magazine de Hip-hop qu’il me prêtait une fois fini. Ce magazine était « Into the groove ».
Finalement, je raconte tout ça, pour vous avouer qu’au début j’étais très timide, j’avais la frousse de danser devant les gens et j’avais honte !
Grâce à la danse, j’ai pu dépasser mes limites avec la Team UBC et par-dessus tout, le fait de parler devant des personnes me mettait mal à l’aise.
Autre chose, n’oublier pas que le « Respect envers ton crew » est très important !
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