Chavi

Le hip-hop dans les veines

Une voix incontournable, un visage connu du grand public et du mouvement urbain, pourtant nous en connaissons très peu du personnage. Monsieur Chavi vous donne de quoi vous mettre sous la dent : un flow apetissant !

Chavi, est-ce que c’est ton nom de scène ou réellement ton prénom ?

Haha non Chavi c’est mon nom de scène, mes parents m’ont appelé Antoine.

Tu es un acteur urbain du pays mais nous voudrions en apprendre un peu plus sur toi. Que fais-tu dans la vie ?

Tant bien dans le mouvement qu’en dehors, je travaille auprès des jeunes dans les quartiers de Nouméa (Sport action) en tant qu’éducateur sportif. Souvent, il m’arrive de travailler pour la commune de Dumbéa et du Mont-dore.

En ce qui concerne le mouvement hip-hop, je suis auteur-compositeur et je prends aussi beaucoup de plaisir à réaliser les clips qui découlent de mes sons ! J’organise aussi avec mon équipe “Ina Di Street” pas mal de scène rap afin de continuer à faire vivre le truc.

Crédit photo : 1px

Pourquoi le rap ?

Le rap c’est ma mère, le reggae c’ est mon père… C’est toujours dur de choisir entre ces deux êtres chers ! Mais voilà, le rap me fais tellement vibrer, que j’ai envie d’en faire à chaque fois que je découvre où redécouvre un morceau ! Le rap évolue très vite et n’a de cesse de m’enrichir ! Je pourrais partir sur une rédac de dix pages tant mes motivations sont nombreuses ! haha

Chanteur, animateur, M’c … Quoi d’autres encore ?

Haha voix off (pub, reportage etc.…) intervenant culturel à travers des ateliers d’écriture rap, producteur d’émission de radio, et de télévision. Je suis actuellement chroniqueur pour la chaîne Calédonia.

Qu’est-ce qui t’a influencé à en faire ?

L’envie d’écrire, les flows qui me viennent, l’inspiration tout simplement. Je suis autodidacte, j’ai toujours eu ça en moi, peu importe mon level, j’adore le faire alors je le fais !

J’aurais peut-être même dit pourquoi le hip-hop en général et pas autre chose ?

Il y a eu beaucoup d’autres choses mais celle qui reste c’est le rap. Le reggae, la soul, le funk, le dub… Tout ça fait partie de mon univers et m’aide à construire MON RAP celui que j’aime record en stud et jouer sur scène.

Crédit photo : Le Rex

Quel regard as-tu quand tu vois notre jeunesse s’intéresser au mouvement hip-hop ?

C’est un très bon présage, le mouvement a besoin d’énergie et on sait que les jeunes en ont plein ! Après il faut gérer un truc sérieux à côté… Le hip-hop c’est bien mais c’est dur de ne vivre que de ça !

Des projets ? Certains sont en cours d’élaboration ? (Sans pour autant rentrer dans les détails) Si tu peux nous tenir en haleine.

Ouiiiiiiii !!! Mais grave, je ne m’arrête jamais je m’épuise moi-même ! En vrai je m’éclate tellement que je ne peux pas arrêter ! Le dernier album est sorti en 2020, il s appelle « Mauvaise oreille ». Et là on a deux clips au montage et quelques singles à fignoler pour sortir ça dans l’année ! Ha oui, des feats aussi, c’est super enrichissant de feater dans le rap.

Être artiste au pays, on le sait, ce n’est pas facile. Arrives-tu as en vivre et que manque t’il complètement pour pérenniser la vie d’un artiste ?

Si en vrai c’est facile d’être artiste en NC ! On est vite mis en avant, on est vite diffusé sur les radios, nos clips sont facilement diffusés sur les deux chaines… Malgré toute cette belle visibilité, ça paye pas ! Peut-être que le suivi et la redistribution des droits d’auteur pèchent un peu… Mais bon, on ne fait pas ça pour ça et puis, redescendons sur terre, on évolue sur une île de 300 000 habitants ! Nouméa ce n’est pas New York !

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