Crédit photo : B.Moure

Crédit photo : Bruno Moure

Astro

En tête à tête avec notre MC

Forcément, pour notre 1ère édition, on ne pouvait s’empêcher de passer à côté de notre MC, acteur majeur du mouvement Hip-Hop Calédonien. Rentrons dans les coulisses et découvrons cet homme qui nous donne toujours de bonnes vibrations, qui respire la joie de vivre et, qui faut l’avouer, a toujours cette patate de dragon qui nous magnétise.

Astro, d’où vient ton blaze ?

Mon blaze m’a été donné par un ancien BBOY et frère de « SBC Crew » (Saian Breaker Crew) du nom de « Végéta ». Pourquoi ? Lui seul le sait, et par reconnaissance j’ai tatoué sur mon bras droit le personnage de Végéta de la célèbre série culte Japonaise « Dragon ball Z « .

Dis-nous d’où tu viens, raconte-nous ton parcours ?

D’où je viens ? Je viens du quartier de Magenta Tour, d’où j’ai commencé à danser avec mon grand frère Charly « DJ kash » alias « Laly » que je considère comme mon ami et frère depuis plusieurs années maintenant.

Tout petit, je n’ai pas grandi comme un enfant lambda, j’ai passé plusieurs années sur les lits d’hôpitaux, du kinésithérapeute, du milieu handicap avant d’intégrer le monde des valides. J’ai eu une scolarité modeste dans les écoles de mon quartier. Par la suite j’ai été à Rivière Salée dans le lycée professionnel de Petro Attiti. J’ai commencé la danse à l’église au sein du groupe de jeunes avec « les frères Mala Théodore et Pascal ».

La danse n’était pas ma passion principale, le basket l’était, je ne vivais que pour ça, dans l’espoir d’intégrer la sélection NC mais en vain, mon handicap me rappelait que NON , tu n’as pas ta place.

Un soir, j’ai entendu des vibes résonnées dans le quartier, j’ai aperçu les grands s’entraînaient et déliraient sur du gros son bien Ricain comme « Snap », « LL Cool J « , « Black Ship » et j’en passe. Depuis, je m’y suis intéressé jusqu’à ignorer complètement ma passion principale. Je les voyais faire de la breakdance, comme ce passage mythique du célèbre film français « La haine » avec Mathieu Kassovitz… Coupole, footwork, freeze s’enchaînent au son de la musique.

Le jeune garçon que j’étais, sans timidité, leur demanda de m’enseigner cet art urbain. Et, depuis plusieurs années cette passion qui est devenue la principale, fait partie intégralement de ma vie, mais aussi celle de ma femme qui, d’ailleurs dansait au sein de notre groupe « UBC » (Urban Breaker Crew) depuis plusieurs années.

Entre showcases, battles, initiations, speaker, TV, radio, réseaux sociaux, courts métrages et séries TV, grâce au mouvement Hip-hop et à toutes les personnes qui m’ont soutenu pour forger le personnage que je suis, voilà ce qu’est devenu Astroboy.

Ayant une vie bien remplie, comment gères-tu ta vie privée et ta vie pro ?

Tout est question d’organisation, j’ai toujours été dans cet état d’esprit, grâce à mes parents.

Je ne suis jamais loin de mon smartphone qui a des applications comme agenda, note, boîte mail, messenger etc… C’est un outil indispensable dans mon quotidien.

Quels sont tes projets et/ou tes perspectives d’avenir ?

Mes projets sont de faire la même chose que nous avions fait sur la province sud, développer la culture urbaine ici aux Iles Loyautés et notamment sur l’île de Maré.

Comment vois-tu l’évolution du mouvement urbain en Calédonie ? Et quelles améliorations faudrait-il y apporter ?

L’évolution du mouvement…il n’y a rien à améliorer, il faut juste sortir et vivre pleinement le mode de vie d’un b-boy ou d’une b-girl. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des événements pour nous faire sortir du pays. Il faut bouger et aller à la rencontre d’autres personnes.

Comme on dit  » chiller « .

Mais l’important est de s’entourer de bonnes personnes ou sinon marché seul.

Astro a laissé son empreinte au fil des années, danseur, MC, acteur, youtubeur. Il a déposé sa griffe d’influenceur pour seul objectif de faire passer des messages d’espoir à la jeunesse.

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