Crédit photo : Julien Gérard
Simane
La parole du Slameur
Artiste ayant plusieurs cordes à son arc, Simane vous expose ses débuts dut à ses passions. Moteur fédérateur indispensable de notre communauté, il vous livre l’histoire du 1er chapitre de sa vie artistique.
Simane, nous te connaissons grâce à tes exploits médiatiques et ta polyvalence (slameur, danseur, acteur, animateur,…) mais raconte nous comment tout à commencé pour toi ?
C’était en 1998, alors que nous étions au parc de la Rivière-Salée avec mon cousin Neps et mon frère aîné Samanë. Tout a commencé quand Samanë a essayé de m’apprendre un backflip ! Le petit atelier d’acrobatie s’est arrêté à cause d’une chute sur la tête, ce qui nous a bien fait rire. Je suis tombé dedans depuis !
Qu’est-ce qui t’a fait entrer dans cet univers ?
Ce qui m’a fait entrer dans cet univers, c’est l’envie. Cette envie m’est venue grâce à un cercle vertueux, celui des premiers pas dans la danse lors des rassemblements familiaux, le fait d’accompagner mes grands-frères (Samanë, Ben, Steeve, KJ, Ashner, etc …), ou lorsque j’assistai aux répétitions de plusieurs groupes de l’époque dont ils faisaient partie (Loréna, Len’s, Yanness et Niyan). Cela a fait naître en moi « l’envie » de m’exprimer aussi sur scène
Raconte nous un petit peu ton quotidien, ta vie de tous les jours.
Ma vie, ma passion et mon travail sont extrêmement diversifiés. Toutes mes journées changent selon les besoins, les services, les projets ou tout simplement selon mon inspiration.
Je me considérais comme un danseur hier, et aujourd’hui je suis un comédien/slameur avec trop d’envie. Je me sens comme un « artiste » à plein temps (je n’ai pas de plan B). Je participe à des spectacles vivants, des expositions, des évènements, des concours, de nombreux projets diversiés, des courts ou longs métrages, en solo ou avec des artistes, des danseurs ou d’autres personnes…
Je donne également des cours de danse et de slam (c’est ma plus grande fierté et mon plus grand malheur). Je veux vivre de mes créations artistiques, mais pour des raisons évidentes pécuniaires, je passe le plus clair de mon temps à enseigner, heureusement que j’aime ça. Et depuis peu, il me semble que je suis devenu un « influenceur » (arrivé). Je me retrouve parfois à faire des choses éloignées de mes arts de prédilections. Un jour, j’ai été jury de l’élection de Miss Calédonie. Le plus excitant c’est les voyages (sans le covid19), les nombreuses personnes que j’ai rencontré, la situation qui m’a inspiré. C’est ce qui m’a fait grandir.
Le slam est ta plus grande passion …
En fait, ma première passion est la danse, mais aujourd’hui je n’ai pas le même corps qu’hier ou l’objectif de demain.
Depuis quand pratiques-tu le slam ?
J’écris depuis 2007 et je slam depuis 2009 (le slam c’est réciter des textes sur scène avec un public). D’où ma lutte de slamer, c’est promouvoir la recréation de l’art et de la culture, se remodeler avec l’art et ne jamais oublier l’intention originelle.
Et comment t’es venu cette envie de le faire ?
C’est grâce à ma rencontre avec Mama Paul Wamo et aussi à mon frère jumeau Jacques (qui a débuté avant moi le slam). Je me rends compte que la danse transmet des émotions au public, mais avec des paroles prononcées sur scène, la communication est plus pertinente.
En tant qu’artiste, dans quel objectif mets-tu un point d’honneur à utiliser ton art ?
La valorisation de la reformulation artistique et culturelle, se réinventer sans s’oublier grâce à l’art.
As-tu un message a faire passer à nos lecteurs ?
Bande de beaux-frères !
Avec peu ou sans les TUNES,
Hissez haut toutes vos VOILES.
N’ayez pas peur de viser la LUNE,
On finira quand même dans les ÉTOILES.